
« C’est la peinture qui a voulu de moi, la peinture et personne d’autre »
Auvers sur Oise, 1890. Vincent Van Gogh est allé peindre et revient titubant, blessé d’une balle dans la poitrine. Quelqu’un lui a tiré dessus. Il décédera des suites de cette blessure, son frère bien aimé Théo à son chevet…
Mal aimé, moqué et rejeté, la vie de ce génie qu’était Van Gogh -dont le roman retrace les deux dernières années- fut douloureuse. Sa frénésie et son obsession de la peinture, d’une originalité criante mais incomprise de tous -sauf de Théo qui le soutient financièrement et artistiquement jusqu’au bout- le conduit à des crises de folie (il se coupe l’oreille…) et éloigne ses proches, dont le grand Paul Gauguin : l’assurance et le charisme de ce dernier contrastent cruellement avec le manque de confiance et la naïveté de Vincent, qui ne voit le mal nulle part et en paiera le prix.
J’ai tellement aimé ce roman ! Fluide et poétique, il offre le portait très émouvant d’un homme blessé, pour lequel l’auteure éprouve une évidente sympathie, qu’elle transmet au lecteur. Je ne connaissais pas grand chose de la vie de ce peintre immense dont j’aime pourtant les tableaux et j’ignorais que l’hypothèse de sa mort était remise en cause. Ce qui m’a surtout intéressée dans ce portrait,- au delà de la thèse de l’assassinat- c’est cette ferveur si bien décrite d’un artiste totalement habité, cet amour charnel qu’il voue à son art et que Marianne Jaeglé a merveilleusement traduit en mots, c’est aussi cette simplicité des sujets, une paire de souliers, un bouquet de tournesols qui suscite le mépris et pourtant révèle le lumineux génie de Van Gogh.
« Refléter l’univers sur sa toile et ce faisant y trouver sa place. »
Un billet bien tentateur.
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Un superbe livre que tu aimerais j’en suis sûre !
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Voilà un livre qui pourrait me plaire ! merci pour cette chronique.
Bonne journée
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Merci à toi de m’avoir lue. Je ne peux que te recommander ce très beau livre !
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