« Des fois je me dis qu’on n’a pas la moindre prise sur nos vies. Qu’on est comme des radeaux pourris ballottés par les vagues et les courants, et que tant qu’on coule pas, c’est déjà bien. On n’a pas toujours les moyens d’en demander plus »
Antoine, dix-huit ans, rencontre Leila au Pôle Emploi. Elle est plus âgée que lui, mariée à un homme violent, maman d’un petit garçon. Leila est toute cabossée par la vie, comme Antoine, qui porte en lui une tragédie familiale qui le ronge et lui a fait perdre pied… Il fume beaucoup, a laissé tomber les études. Il erre, sous le regard de ses parents, désolés et dépassés par le mal-être de leur fils.
Leila et Antoine vont s’aimer et Antoine va endosser le rôle de protecteur de la jeune femme, bien lourd pour ses épaules fragiles. La violence du mari de Leila est telle que les deux amoureux prennent la fuite vers le sud et ses roches rouges, avec l’enfant de Leila, auquel Antoine, sur la réserve au départ, va rapidement s’attacher.
C’est du Olivier Adam, alors c’est bien. J’aime tant cet auteur, qui sait mieux que personne concilier rudesse et tendresse ! Ne me demandez pas d’être objective, dès qu’il s’agit d’Olivier… Enfin, pour vous faire plaisir, je vais tâcher de l’être un peu. (Sinon je vais perdre les dix lecteurs qui me suivent, merci les fidèles :)))
Les personnages sont comme toujours sensibles et attachants, déchirés à l’intérieur, s’accrochant à l’amour qu’ils se portent, c’est à peu près tout ce qui leur reste…
Il y a dans ce roman pas mal de suspense, une fuite en avant pas toujours très vraisemblable -les héros en cavale trouvent bien facilement des solutions : emploi, logement…-mais assez page-turner pour que je le lise en deux petites heures. L’écriture est toujours aussi fluide, efficace. Il s’agit d’un roman pour jeunes adultes, donc Olivier Adam semble aller davantage droit au but, s’attarde moins sur les descriptions, même s’il ne rogne pas sur l’émotion et l’air de rien, aborde des thèmes sensibles comme les violences sexuelles, conjugales, le deuil impossible, la maternité, bien malmenée dans ce roman. Heureusement, car si tout fonctionne et se lit avec plaisir, ça reste tout de même du Olivier Adam, sans grande surprise. On aime, sans aller jusqu’à sauter au plafond. On est habitués.
J’attends avec une impatience frénétique son prochain roman dont la sortie est prévue en janvier, j’ai hâte j’ai hâte …
« Souvent quand je marche je regarde à l’intérieur des maisons et ça me fait tellement envie, la vie que mène les gens. La vie normale. Des fois je me retiens de rentrer chez les autres et de leur demander de m’accueillir, de m’intégrer à leur cercle et de m’expliquer comment ça marche. Comment on fait ».
Il a l’air un peu plus optimiste que ses précédents ?
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Ça dépend où l’on place le curseur de l’optimisme 😄
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J’avais lu de cet auteur « Je vais bien ne t’en fais pas », une lecture à laquelle je n’avais pas trop accroché et depuis, je n’ai pas relu cet auteur… un jour peut-être je le relirai 😉
Bonne journée !
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Bonsoir Céline ! Il faut vraiment que tu réessayes 😉 il a écrit de si beaux romans ! Bonne soirée 😉
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Il a écrit tellement de magnifiques romans dont Des vents contraires (exceptionnel) qu’après quelques déceptions j’ai arrêté de le lire. Malgré ta chouette chronique, je vais attendre un peu.
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Oui je comprends que ça puisse lasser mais moi je l’aime 😄
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que me conseilles-tu alors, pour le lire, enfin? je suis hésitante car ses romans ont l’air désespérés (et du coup désespérants)
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J’ai adoré « la renverse », « des vents contraires » « le cœur régulier »… 🙂
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bon, je note donc ceux-là. merci!
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Note aussi « Peine perdue » vêtement super bien ! 🙂
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Pas vêtement 🙄vraiment …
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