« Il existe une illusion tenace selon laquelle les pères sont des héros »
Tristan Rivière, 16 ans, pratique la boxe, poussé par un père communiste et revanchard, pour qui seul l’usage de la force compte. Tristan n’a pourtant pas tout à fait l’étoffe d’un héros : lorsque son entraîneur se fait agresser sauvagement dans le métro, il s’enfuit sans lui venir en aide. Cette culpabilité le poursuit jusqu’à l’âge adulte. « Tristan-le-lâche », c’est comme ça que son père le surnomme désormais. Son absence de courage ne passera pas inaperçue auprès de ses camarades de lycée, en particulier de la jeune fille dont il est amoureux…
Des années plus tard, devenu professeur d’histoire-géographie dans un collège sensible, Tristan aura pourtant l’occasion de se racheter en sauvant la jolie Marie d’une lâche agression, toujours dans les transports…
Mon deuxième Fabrice Humbert… et une déception à la clef. J’ai commencé ce roman avec plaisir : la narration est pleine d’entrain et j’ai adoré l’idée de proposer au lecteur plusieurs possibilités de destins au personnage de Tristan. Je pensais que ça allait durer pendant 400 pages, j’étais optimiste.
J’ignore pourquoi, soudain le récit s’éparpille, Fabrice Humbert prend des chemins de traverse et se met à raconter beaucoup d’autres choses, trop de choses, à parler politique (Tristan devient maire un peu à son corps défendant…) à faire des focus sur les enfants de Tristan par exemple (sa fille m’a ennuyée à un point, antipathique et caricaturale… ) et pour ma part, j’ai été de moins en moins convaincue par ce que je lisais. J’ai tellement aimé « Le monde n’existe pas » que la déception est à la hauteur de mes attentes sur cette seconde lecture de Fabrice Humbert. Bien sûr, l’écriture est enlevée, on ne peut pas dire que ce roman soit déplaisant à lire, mais je me suis quand même demandé quel était le but de la démonstration : comment devient-on un héros? Qu’est-ce-qu’un héros? C’est bien ou c’est pas bien, d’être un héros? On n’en sait rien, finalement. Je ne cherche évidemment pas de réponse toute prête, j’ai juste le sentiment que l’auteur était passé à côté de son sujet (à vouloir trop en faire, on se perd) et moi à côté de ma lecture. Ce qui est sûr, c’est que je n’ai pas l’ombre d’un début de réponse à la question du titre. Le roman a un côté très brouillon et fourre-tout qui perturbe tout simplement la réflexion. Le brouillon brouille…
Un gros soupir et un gros « dommmmmaaaaaaage ».
« Sa vie était un possible réalisé, un seul, chaque jour remis en question, parce que chaque minute étoilait les possibles- jusqu’au moment où la mort signerait la fin des possibles »
J’ai noté Le monde n’existe pas, et je vais donc m’en contenter pour l’instant. J’ai lu, à sa sortie, ce que je crois être son premier titre, « L’origine de la violence », que j’ai beaucoup aimé, pour sa thématique, et la manière intelligente dont elle est traitée.
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J’ai bien l’intention de lire « l’origine de la violence »;) cette déception n’entame pas mon intérêt pour cet auteur !
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Ah mince, tu es déçue .. je ne l’ai pas encore lu mais je pense le faire. J’en ai lu trois de l’auteur, toujours avec plaisir.
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Oui sur ce coup là je suis déçue … je continuerai tout de même à lire Fabrice Humbert 🙂
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C’est un auteur que j’aime bien d’habitude, mais là, le sujet (et sans doute une une deux critiques mitigées) m’en ont détournée.
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En effet ce roman est assez moyen ( enfin de mon point de vue). Je suis très curieuse de lire « l’origine de la violence » qui est paraît-il excellent …
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J’ai moi aussi préféré Le monde n’existe pas, que j’ai lu bien après. Il est clair que ce roman-ci n’est pas son meilleur.
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Ta chronique est pourtant moins sévère que la mienne ! Mais il est clair que ce roman est nettement en deçà de « le monde n’existe pas »…
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En effet, j’ai trouvé un peu de bon dans ce roman.
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Le démarrage était enthousiasmant 😦
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jamais lu, et ça ne sera pas avec celui-ci que je m’y tenterai, donc. Un héros, une héroïne, voilà bien un terme qui se galvaude de plus en plus…les « héros du quotidien », etc. Chacun à sa définition, mais je crois qu’une des caractéristiques que j’imagine indispensable, c’est l’humilité, parce que d’elle découlent nombre de traits indispensables à la figure du héros. allez, bonne journée! 😉
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Coucou Choup 🙂 si tu dois découvrir cet auteur commence par le très beau « le monde n’existe pas » il serait dommage de passer à côté même si ce roman là est clairement très moyen. Et pour le héros je crois que mon fiston de 7 ans est mon héros préféré entre tous 🙂 bisous !
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Ah ah, oui, nous avons nos propres héros/héroïnes 😉 bisous
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