« Moi je réfléchis trop. Ce n’est pas bon.
– Pourquoi ça?
–Ça use l’âme. Comme si tu grinçais au fond de toi.
– Il vaut mieux rêver, c’est meilleur pour la santé. Quitte à cauchemarder de temps à autre. Parfois les cauchemars balaient tout sur leur passage, comme une bourrasque dans la maison. »
Greenie est une pâtissière new-yorkaise très douée. Elle est mariée à Alan, psychologue, et la mère d’un adorable petit George. Le couple traverse une crise. Le succès de Greenie est inversement proportionnel à celui de son mari, qui de son côté connaît quelques difficultés. Au début du roman, Greenie reçoit une singulière et alléchante proposition de travail. Elle pourrait devenir la cuisinière de Ray, gouverneur du Nouveau-Mexique, un homme richissime aussi gourmand que gourmet. Contre toute attente, Greenie décide d’accepter l’offre. Son fils sous le bras, elle se lance dans l’aventure…
C’est le début du pitch de ce très très long roman (800 pages mon Dieu…) qui fourmille de personnages plus ou moins liés les uns aux autres. Nous avons Walter, le premier patron de Greenie, homosexuel qui cherche l’amour, son neveu Scott, qui en attendant de trouver sa voie dans la musique fait absolument n’importe quoi, les patients d’Alan, Gordie et Stephen, pour qui rien ne va plus, Alan qui aime sa femme et ne la comprend plus, Saga, l’amie des animaux, gentille jeune femme handicapée par un terrible accident, il y a Charlie, le premier amour de Greenie, Marion qui a aimé Alan, Fenno le gentil libraire…
J’avoue avoir eu beaucoup de mal à rentrer dans le livre. Je lui ai trouvé un côté haché, décousu, qui m’a empêchée pendant un temps de m’intéresser aux personnages et à leur situation, que Julia Glass prend le temps de décrire trèèèès longuement. A peine avais-je commencé à me pencher sur l’un que l’autre arrivait, sans aucune fluidité. Je n’accrochais pas à l’écriture non plus, assez commune, sans finesse (problème de traduction?). J’ai continué pour la simple raison qu’aucun roman ne trouvait grâce à mes yeux depuis quelque temps. Je me suis dit « c’est pas le livre, c’est toi qui vas pas, laisse-lui une chance … » 🙂 et j’ai poursuivi.
Eh bien, finalement, c’est pas si mal. Ce roman finit par devenir une habitude, un rituel assez cosy dans lequel on prend plaisir à se plonger le temps de quelques pages (j’ai mis un temps infini à le terminer) avant de le refermer et de ne le reprendre que le lendemain. C’est douillet, plaisant, et pas aussi creux que le début le laissait supposer. Il y a même quelques surprenantes fulgurances sur l’amour, le couple, et un personnage touchant que j’ai particulièrement aimé : la tendre Saga, malmenée par sa famille.
Voilà un roman qui certes ne refera pas le monde et pourrait facilement être allégé d’une bonne centaine de pages, mais qui, l’air de rien, vous enveloppe d’une petite musique familière bien sympathique !
« L’important chez une mère, c’est qu’elle vous montre son amour : non seulement qu’elle vous donne de l’amour, mais qu’elle vous le montre, qu’elle vous montre comment il est fait. Elle vous montre son amour comme une pièce de musée, exposée sous une belle lumière au milieu d’un environnement calme. Elle vous le montre comme un plateau de pâtisseries, songea Greenie, toutes si parfaites qu’on ne sait laquelle choisir. Mais ce n’est pas grave, car quelle que soit celle que vous choisissiez, elle satisfera vos besoins. Vous ne pouvez pas perdre. Elles ne sont ni trop sèches, ni trop dégoulinantes, il n’y a ni trop de sucre, ni trop de levure. Comme il se doit. En principe. »
Et si je proposais ce roman dodu à Syl pour ses Gourmandises?
Julia Glass !! j’aime bien cette auteure, j’en ai lu deux ou trois l’an dernier que j’ai beaucoup aimé ! tu en as lu d’autres ?
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Coucou 🙂 non c’était mon premier … ce livre était dans ma pile depuis 2012! Il était temps de l’en sortir !
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800 pages avec trop de longueurs, je passe !! Je connais la même difficulté que toi au sortir de 2 bouquins coups de coeur
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La mauvaise passe est en train de s’achever ! J’ai commencé un très bon roman 🙂 bisous Zazette !
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Je ne l’ai jamais lue, et là comme ça, à priori, pas trop tentée 🙂
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C’est assez agréable mais il faut de la patience !
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Je suis fan de Julia Glass, j’en ai lu plusieurs et toujours avec plaisir. Si tu en lisais d’autres, tu verrais qu’il y a des passerelles entre ses romans, avec des personnages repris ici et là. On retrouve Fenno par exemple dans « Jours de juin ».
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J’aime bien retrouver des personnages que j’ai aimés dans plusieurs livres 🙂
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Oui, long mais cosy comme tu dis. Je suis aussi fan de l’auteur!
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Oui c’est un bon gros roman doudou mais pas seulement … il y a aussi des choses plus âpres …
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J’ai l’impression que ce n’est pas le meilleur de Julia Glass. J’ai beaucoup aimé Jours de juin et La nuit des lucioles.
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Oui c’est un bon gros roman doudou mais pas seulement … il y a aussi des choses plus âpres …
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Je suis tombée sur le club des amateurs de Julia Glass:))))))
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Je commencerais volontiers par un plus court !
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Je ne sais pas du tout si cette auteure n’écrit que des pavés ou si celui-ci est exceptionnellement long … il y a des spécialistes ici ! Les filles on peut savoir?
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Oui les filles on peut savoir ???
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Jours de juin : 655 pages en poche
Une maison dans les arbres : 464 pages en broché
La nuit des lucioles – 572 pages en broché
Les joies éphémères de Percy Darling : 606 pages en poche
Avec « refaire le monde », voilà tout ce que j’ai lu et à chaque fois j’ai aimé me plonger dans son univers 🙂
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Merci beaucoup Aifelle😊tendance paveton quand même 😉
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J’avais essayé de lire un roman de cette autrice, mais il m’était tombé des mains. J ene tenterai pas celui-ci, au vue de ce que tu dis sur son début.
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C’est un roman sympathique mais pas non indispensable 🙂
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