Frances, épisode 1- Joanna Hellgren

 

« Rien de pire que des enfants ingrats !(…)

 -Sauf peut-être des parents ingrats? »

 

Frances, une petite fille orpheline, est contrainte de quitter un environnement familier, ses amis qu’elle aime bien, pour suivre sa tante Ada, chez qui elle va vivre désormais. Ada est une femme gentille, effacée, dévouée à son père, un vieillard acariâtre qui perd la tête. La soeur d’Ada, autoritaire et désagréable, débarque régulièrement avec son mari et ses filles pour faire la morale à la pauvre Ada. Elle critique la façon dont celle-ci s’occupe de leur père et désapprouve la relation amoureuse qu’entretient Ada avec sa voisine, une écrivaine libre et assumant son homosexualité. La petite Frances observe tout ce petit monde mais son esprit est ailleurs : elle est obsédée par la mort de son père, dont elle pense qu’il a été assassiné…

Cette BD est une surprise, moins par son histoire- dont l’intrigue devrait s’épaissir au fil des tomes- que par son graphisme hors normes et il faut bien le dire, pas très beau. En tout cas c’est ma première impression. J’ouvre l’album et je me dis « ouah c’est quoi ces dessins gris, moches, ces personnages difformes, certains à peine esquissés, grosses têtes, petits bras ?! … »

Au lieu de refermer aussi sec je me lance dans la lecture et… j’aime bien. Je m’habitue à ce dessin étrange, troublant, je lui trouve même un certain charme : Frances, sa frange ses grands yeux expressifs, les animaux crayonnés tout en longueur (eux sont très beaux, contrairement aux humains…) « Frances » est une oeuvre entièrement au crayon gris, qui tire au bazooka sur les proportions, les perspectives. L’oeil du lecteur est malmené, tant mieux ! On a besoin de changement, je vous le dis…

Au final, la vision du monde que propose Joanna Hellgren m’intéresse, je vais lire la suite.

 

bizarre hein…

 

celui-là, je le trouve très beau

 

Une nouvelle participation au challenge de Lydia 🙂

95 pages !

 

 

 

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