« ça ne suffit plus de seulement vivre. Il faut consommer. »
Denise Baudu, jeune provinciale en charge de ses frères, débarque à Paris pour y travailler. Son oncle a promis de l’embaucher dans son magasin, il y a des mois. Cette promesse ne sera pas tenue, les petites boutiques sont au plus mal, écrasées par la concurrence du Grand Magasin « Au Bonheur des Dames » où se presse désormais une population essentiellement féminine frappée de fièvre acheteuse lorsqu’elle en franchit les portes… Aux commandes de cette énorme machine à vendre du rêve -et à mettre les gens sur la paille- : Octave Mouret, un homme séducteur et séduisant, dévoré d’ambition, peu soucieux de terrasser les petits commerçants qui finiront à la rue… Il devient le patron de Denise et en tombe amoureux. Elle lui résiste. Denise est une jeune fille honnête, soucieuse des autres et de leur bien-être. Son talent consiste à persuader Octave que prendre soin de son personnel n’offre que des avantages… Denise est « socialiste » au sens noble du terme.
Ceci n’est qu’un bref résumé d’un roman riche et puissant, que j’ai adoré lorsque je l’ai lu, il y a fort longtemps. Découvrir une adaptation en bande-dessinée de ce chef-d’oeuvre m’enchantait. J’étais pleine d’envie et de curiosité en ouvrant l’album 🙂
Je suis déçue.
Je n’ai pas un souvenir très net de toutes les grandes étapes du roman, je dois l’avouer, mais il me semble qu’Agnès Maupré est restée plutôt fidèle à l’oeuvre, malgré quelque ellipses sans doute nécessaires. J’ai pris beaucoup de plaisir à redécouvrir le texte de Zola dans ses grandes lignes, la narration est fluide, la BD se lit sans difficulté aucune.
J’ai apprécié le personnage de Denise, pleine de douceur mais aussi de caractère, tout comme je l’avais aimé dans le roman. C’est une sacrée petite personne cette Denise ! Mouret en revanche m’a semblé très antipathique, mes souvenirs avaient effacé le mauvais côté du type, son arrogance, son absence totale de scrupules, son mépris des petites gens qu’il mène à la baguette, sa muflerie à l’égard de sa maîtresse qu’il n’aime plus… un sale bonhomme.
Le problème de cette BD est vraiment dans le graphisme auquel je n’adhère pas du tout. Des dessins aux contours incertains, des visages pas beaux, mais pas beaux… ça m’ennuie toujours beaucoup d’écrire que je trouve un dessin moche… qui suis-je pour dire « c’est moche » alors que moi-même je ne sais pas tenir un crayon? Je sais tout cela, mais voilà…
Malgré un grand travail sur les vêtements d’époque, sur la couleur -et il y en a, de la couleur, c’est un album très pimpant- il manque à cette adaptation de la sensualité, de la rondeur. Les personnages sont chétifs, ils sont flous… pas beaux. On aurait aimé une meilleure exploitation de LA bonne idée de l’album : Denise métamorphosée en naïade, enroulant dans ses longs cheveux le pauvre Octave qui devient fou d’amour. Je suis restée sur ma faim.
Le graphisme ne m’attire pas des masses non plus…
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Et encore le dessin que j’ai mis en illustration est joli …
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Ouo, je me basais plus sur la couverture pour dire ça, mais je te comprends 🙂
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Je resterai donc sur mon bon souvenir du roman.
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Oui Alex ça vaut mieux 🙂
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Déception totalement partagée !
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oui, nous sommes d’accord, c’est pas terrible…
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Le corps montré sur l’image est asséché, cela manque de sex-appeal. Bon, je ne me jetterai pas dessus, si je croise cette BD.
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Tous les personnages sont comme ça … tout malingres …
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C’est l’un de mes romans de chevet que j’ai dû lire plus d’une dizaine de fois ! Je l’ai encore en ce moment et je relis des passages. Je pleure toujours ! Mais je n’ai pas trop envie de le voir en BD…
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Celle-là je pense qu’on peut s’en passer …
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