« Tous les bébés sont mignons. C’est la nature. C’est pour qu’on ne se pose pas de questions »
Dans ce deuxième épisode, on en apprend un peu plus sur la mère de Frances, sur sa rencontre avec August, dont la mort est l’objet de toutes les interrogations de la part de la petite fille (voir épisode 1) et sur les circonstances de la naissance de Frances. La relation entre Ada et Louise l’écrivaine s’intensifie. Louise a publié un roman qui s’est fait étriller par une certaine critique et trouve le plus grand réconfort dans les bras de sa douce maîtresse…
Raconté comme ça, ce deuxième opus a tout l’air d’un soap opera… qu’il n’est pas. Je l’ai toutefois trouvé plus accessible que le précédent, du point de vue graphique. Les proportions sont moins étranges, le dessin un peu plus précis. Ou alors, mon oeil s’habitue et finit même par trouver l’ensemble assez beau. ( Qu’est-ce-que le beau? vous avez deux heures…)
Une difficulté cependant : dans cet album deux histoires se mêlent, celle de Frances aujourd’hui et celle d’Ester hier, et j’ai eu du mal à les distinguer dans un premier temps car de transition il n’y a pas… Tiens, Frances a les cheveux longs tout à coup (la frange est leur point commun entre la mère et la fille) ? Finalement, la lumière se fait (au bout de plusieurs pages tout de même) et la lecture se poursuit sans trop de mal. Bon, il reste la ressemblance étrange entre August jeune et Louise… Là aussi, je me suis peu emmêlée les pinceaux. On s’y fait.
Le travail artistique de Joanna Hellgren est vraiment intéressant, on aime ou pas (je conçois aisément qu’on pousse des cris d’horreur devant tant de gris et de bizarrerie, j’ai eu cette réaction en ouvrant le premier tome…) mais il bouscule : il nécessite toutefois une lecture attentive pour ne pas se perdre.
Suite et fin bientôt.