Facteurs pour femmes, livre 2- Quella-Guyot et Cassier

 

« Un jour, les femmes feront payer aux hommes ces siècles de mépris et de violence qu’elles ont subis. »

Maël, le jeune facteur au pied bot, est mort dans un tragique « accident » de vélo. Les femmes de l’Ile savent bien que cet accident n’en est pas un et chacune d’entre elles porte ce lourd secret comme un fardeau. Certaines le vivent plus mal que d’autres, tentent de se construire une vie ailleurs pour oublier, comme Rose qui travaille à présent dans une conserverie, ou comme Nolwenn, qui brûle de tout avouer, rongée par le remords. Elle effraie les autres, cette Nolwenn. Et si elle parlait ? Quant aux hommes revenus de la grande guerre, ils sont de plus en plus soupçonneux. Les femmes ont changé, elles sont devenues indépendantes, moins soumises, voire indifférentes. Que s’est-il passé sur l’IIe en leur absence?

Suite et fin de « Facteurs pour femmes » qui nous avait laissé à la fin du livre 1 avec Linette, la fille du défunt facteur. Elle découvrait que la mort de son père (elle ignorait son identité) était tout sauf un accident. Linette n’est pourtant pas au bout de ses surprises. Ce livre 2 qui a changé de dessinateur, envoie du lourd côté secrets, morts non accidentelles et révélations en tout genre. il y a toujours ce zeste d’érotisme qui vient pimenter le drame, mais le ton de l’album est plus sombre, le dessin moins beau que dans le volume précédent. Les femmes ont des visages d’hommes. Elles se sont émancipées, c’est vrai, mais tout de même, le trait est sévère, sans grâce. La couleur marron domine et rend l’ensemble assez terne. L’histoire reste prenante, ce qui m’a fait hésiter entre le « bof bof » et le « plutôt bon », mais je n’ai pas du tout aimé le dessin épais et triste. Donc bof bof.

A la fin de l’album, les quelques pages consacrées au travail de l’artiste et à l’évolution de ses dessins (personnages, bateaux, coiffes bretonnes) sont toutefois très intéressantes.

 

 

Publicité