« En se déclarant consul, Aurel devenait tout à coup prodigieusement intéressant. La valeur qu’il n’avait pas en lui-même, il l’acquérait par sa fonction »
Aurel Timescu est roumain. C’est un étrange personnage, sapé comme l’as de pique, dont tout le monde se moque. Il est pourtant d’une intelligence redoutable.
Aurel rêvait d’une carrière dans la police mais les circonstances, les hasards de la vie, ont fait de ce talentueux pianiste (eh oui, il a aussi ce talent là) un Consul de France. En Guinée, il se retrouve dans un placard, sans connexion internet, sans téléphone. Aurel roule en Clio, boit du vin blanc (beaucoup) pour se rafraîchir car il fait très chaud (il pourrait aussi enlever son gros manteau…) et se met en tête de résoudre une affaire de meurtre. Un homme a été retrouvé assassiné, suspendu au mât de son bateau. Une affaire douloureuse et complexe qui va passionner le Consul.
Une envie de lecture détente, un passage de Jean-Christophe Rufin à la radio et hop, me voilà avec « Une énigme d’Aurel le Consul » entre les mains. Quel héros atypique et attachant que ce Consul, avec sa dégaine improbable, son intelligence hors-pair, son lourd passé (il a connu l’ère Ceauscescu, ce qui laisse forcément des traces), son empathie pour le genre humain.
« La vie l’avait doté, par la force des choses, d’une résistance inépuisable face à des vexations bien plus humiliantes. La Roumanie de Ceausescu, où il avait grandi, était à cet égard une école d’une exceptionnelle rigueur, qui armait à jamais contre la bêtise et le mépris. »
L’enquête elle-même, maligne, sinueuse juste ce qu’il faut, se laisse lire avec plaisir, et cerise sur le gâteau, l’écriture est fluide, agréable, élégante. Ce Rufin, que je connais finalement assez mal, écrit bien.
Comme son auteur qui fut médecin, ambassadeur, le Consul voyage, il est cultivé, il a l’esprit curieux, de l’humour. Il est courageux, il aime les gens. Convaincue par cette première énigme, Je vais certainement retrouver Aurel dans d’autres aventures d’ici peu. J’ai trouvé cette lecture très plaisante.
« Les hiérarchies administratives africaines ont leurs codes. L’un d’eux , le principal peut être , est la température. Plus un personnage occupe une fonction importante,plus son bureau est réfrigéré. Dans les couloirs règne une chaleur qui ne vient pas seulement du dehors mais aussi des climatiseurs qui projettent dans ces lieux , voués à la circulation des subalternes, l’air chaud extrait des bureaux. »
Je suis un peu déconnectée des challenges de la blogo en ce moment mais je proposerais bien ce livre à Sharon
Je ne suis pas très attirée par les romans de J.C. Ruffin, mais cette série là, je tenterais bien ..
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Tu aimeras certainement 😉
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j’ai Globalia dans ma PAL depuis des années, et javais noté ces aventures du Consul… une lecture détente bienvenue apparemment!
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Un héros attachant et une bonne histoire, ça fait du bien 😉
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Mon préféré de la série : j’ai adoré ce personnage.
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Moi aussi !! Je vais lire les autres volumes 🙂
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J’ai failli l’acheter la semaine dernière, mais je n’arrive pas à savoir si il pourrait me plaire, je suis assez indécise sur ce titre.
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C’est vraiment très sympa, très distrayant !
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Merci pour ta participation ! Je suis en train de préparer le bilan pour la dernière session du challenge Polar et Thriller.
Il doit être quelque part dans mon immense PAL.
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