Je manque de temps pour chroniquer en détails les livres de la rentrée littéraire que j’ai pu lire. Alors on va en parler très vite, ne m’en veuillez pas.
Yves Ravey- Taormine
Un couple en crise tente de se rabibocher grâce un petit séjour en Sicile. Il fait nuit, ils roulent, madame veut absolument voir la plage avant de rentrer à l’hôtel, il cède et percute violemment quelque chose- ou quelqu’un- sur la route. Il décide de ne pas s’arrêter et le séjour va tourner au cauchemar. Il faut effacer les traces du choc sur la voiture, il faut se trouver toutes les mauvaises excuses pour ne pas s’être arrêté et faire taire sa mauvaise conscience (c’était sans doute un enfant de migrant, que faisait-il sur la route en pleine nuit etc). Il faudra aussi composer avec la mafia locale pour échapper aux poursuites. C’est excellent, c’est du Ravey comme j’aime, le cauchemar est grinçant, l’écriture toujours aussi factuelle et ça marche toujours aussi bien. La fin du roman, en revanche abandonne le lecteur sur le bas-côté, ou sur la bande d’arrêt d’urgence, si vous préférez, sans possibilité d’être secouru, à moins qu’il y ait un Taormine 2 en préparation?
GPS- Lucie Rico
Une jeune journaliste au chômage, spécialisée dans les faits divers sordides, tétanisée d’angoisse et terrée chez elle la plupart du temps, parvient à se rendre aux fiançailles de sa meilleure amie, Sandrine, qui lui indique via le GPS de son téléphone l’endroit de la fête. Sandrine disparaît mystérieusement, après les festivités. A-t-elle renoncé à se marier? A-t-elle pris la tangente avec un « connard de la fête »? A-t-elle été assassinée? La réponse, la narratrice pense la trouver en suivant l’itinéraire du GPS, une petite boule rouge sur un écran de téléphone qui va devenir une obsession. Sandrine est devenue un point sur qui se déplace de façon erratique et que notre héroïne ne peut pas lâcher.
Je n’en dis pas plus, c’est un roman très étrange et intrigant, qui va sans doute au delà de la simple dénonciation de l’addiction aux outils numériques (que l’autrice semble maîtriser du bout des doigts…). J’y vois un roman sur la solitude, la folie, à la fois drôle (oui, oui, on sourit, du moins au début) et inquiétant. L’écriture de Lucie Rico est belle, le roman se lit avec intérêt jusqu’au bout. Je n’ai juste rien compris à la fin. Je suis décidément poursuivie par les fins bizarres ou qui n’en sont pas. Ici, la dernière page est très poétique mais incompréhensible.
Le livre des soeurs (lecture audio)-Amélie Nothomb
C’est l’histoire de Tristane, une petite fille qui ne trouve pas sa place dans une famille où les parents s’adorent au point d’oublier le reste du monde. Elle apprend à lire toute seule, elle a une tante qui s’appelle Bobette, qui boit et fume et bientôt une petite soeur à laquelle elle va follement s’attacher.
Je m’arrête là, ce dernier roman d’Amélie Nothomb est d’un désintérêt total et affligeant. On atteint avec « Le livre des soeurs » des sommets en matière de vide, et même l’aspect petit conte acide à la Nothomb qui sauve parfois les romans de l’autrice ne sauve pas celui-ci du naufrage. D’acidité il n’y pas, d’émotion pas la moindre, c’est le livre du rien. J’ai interrompu cette écoute qui me faisait souffrir et me suis promise que ce roman d’Amélie Nothomb serait pour moi le dernier. Françoise Gillard, avec sa voix pointue rigolote et très « nothombienne » m’a exaspérée, la pauvre. Elle fait pourtant ce qu’elle peut.
Allez, parlez moi de votre rentrée littéraire.
Le livre des soeurs me tente mais j’accroche de moins en moins aux romans de l’autrice dont j’adore pourtant la plume. J’ai un peu peur de celui-ci après ton avis…
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Je ne te le recommande vraiment pas …
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le premier, peut être. ..
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Il est bien, malgré sa fin bizarre ….
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Le premier certainement, le second peut-être
J’ai entre les mains
– On était des loups de Sandrine Collette
– La nuit des pères de Gaëlle Josse (des immanquables pour moi)
– Que reviennent ceux qui sont loin de Pierre Adrian (que je ne connais pas)
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Je veux lire le Collette et Gaëlle Josse !
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de mon côté je lis Le mage du Kremlin très intéressant, et en parallèle Le vent dans les sables de Plessix, qui reprend les personnages du Vent dans les saules. Deux lectures au antipodes.
En tout cas, les livres que tu as lu ne m’enthousiasme pas plus que cela, je reste donc avec ma pal du moment, déjà bien fournie! Bonne semaine 😉
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Tu m’intrigues avec tes histoires de vent … je vais aller regarder ça de plus près …
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c’est une bd. Le vent des saules est adapté d’un roman jeunesse assez célèbre de Kenneth Grahame
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Je ne connais pas Yves Ravey, mais pourquoi pas Taormine ? sauf que la fin…
Sinon j’ai lu Les gens de Bilbao naissent où ils veulent de Maria Larrea, et en parlerai bientôt.
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Je vais venir te lire !
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Alors…. j’ai lu les chairs impatientes de Marion Richeux, Le cartographe des absences de Mia Couto, Le radeau des étoiles d’Andrew J. Graff, La Fille aux plumes de poussière par Nicolas Garma-Berman, et d’autres encore dont il faudrait que je sorte les chroniques.
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Je n’ai entendu parler d’aucun de ces livres. Tu piques ma curiosité.
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La fille aux plumes de poussière et Les chairs impatientes sont vraiment des ovnis littéraires, tous les deux chez Belfond.
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Je vais aller regarder !
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Taormine me tente bien! J’ai bien aimé GPS, et très mitigée sur le Nothomb…!
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Ah on est d’accord … remarque moi je suis pas mitigée, je l’ai trouve insupportable.
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;)!
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Sur les blogs WordPress ? il semblerait que j’ai réussi à me reconnecter correctement au compte WP. A suivre … (j’ai un commentaire plus haut qui est toujours mentionné « en attente de modération »).
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Depuis mon téléphone je suis souvent obligée de me reconnecter Et de remettre mon mdp même si je me suis connectée 5 min auparavant … je ne sais pas pourquoi
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