« De temps à autre, une femme survit à sa grossesse. »
Cedar Hawk, une jeune amérindienne adoptée par un couple de blancs, est en quête de ses origines. Enceinte, elle part à la rencontre de ses parents biologiques afin de s’assurer qu’ils ne sont porteurs d’aucune maladie génétique. Dans un journal intime adressé à son enfant, Cedar raconte : le monde est sous l’emprise de fanatiques religieux et l’homme a cessé d’évoluer. Pire, il régresse. Dans un contexte de catastrophe climatique, Les femmes enceintes sont poursuivies, séquestrées jusqu’à la naissance de leur enfant, qui leur est enlevé… Cedar doit prendre la fuite pour protéger le bébé qu’elle porte.
Ma première expérience avec Louise Erdrich, il y a quelques années, n’avait pas été franchement enthousiasmante. Il y a des écrivains dont on se dit qu’ils ne sont tout simplement pas faits pour nous. Celui-ci est de toute évidence très différent des autres, l’auteure s’emparant avec talent, je trouve, du genre apocalyptique-dystopique. « L’enfant de la prochaine aurore » m’a en effet captivée dès les premières pages. Le flou qui entoure les circonstances de la catastrophe, un peu surprenant au départ, se justifie par l’emploi de la première personne tout au long du roman et l’évolution minutieuse de la grossesse de Cedar, son amour pour le bébé à naître, ses relations à la fois affectueuses et compliquées avec sa propre mère adoptive, mais aussi ses craintes de mettre au monde un enfant dans un univers aussi terrifiant. En se centrant sur un personnage en particulier et en adoptant son point de vue, l’auteure évite une sorte de « surenchère catastrophique » et ça marche. C’est l’humain qui est véritablement le coeur du roman.
J’ai beaucoup aimé la plume de Louise Erdrich, poétique et engagée, j’ai suivi Cedar dans sa fuite avec un réel plaisir -et pas mal de tension- j’aurais toutefois aimé une fin moins ouverte (c’est une fin très très trop ouverte à mon goût…) et quelques digressions par moments m’ont fait perdre le fil. C’est dommage, je n’étais pas loin du coup de coeur.
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J’aime beaucoup Louise Erdrich d’habitude, là j’hésite un peu. Je l’emprunterai à la bibli, ce sera sans risque.
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Pour moi aussi c’est un emprunt médiathèque 🙂
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Exact, j’ai lu sans problème, mais il me manque un petit quelque chose (et je n’avais pas ressenti ça avec Atwood)
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Oui c’est bizarre … alors que c’est un excellent roman tout de même
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Contrairement à toi, ma 1ère expérience, avec « La chorale des maîtres bouchers », a été très réussie. Celui-ci me tente dans la mesure où il semble complètement différent de ce qu’elle écrit d’habitude, ainsi que tu le soulignes. Et comme je suis prévenue pour la fin, elle sera peut-être plus facile à accepter…
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Alors tu me recommandes « la chorale des maîtres bouchers »? ( quel drôle de titre tout de même …)
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Oui, complètement, et il y a bien une chorale de bouchers, dedans !! C’est en tous cas un beau roman, avec des portraits de femmes marquants.
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Eh bien comme tu es toujours de très bon conseil, je le note et te dis merci !!!
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J’avais lu La chorale des maîtres bouchers, et je n’avais pas trouvé ça aussi ébouriffant que ce que se disait sur les blogs…mais ce thème me plaît. Et l’avantage, c’est qu’avec ton billet, je sais que je dois me préparer à une fin insatisfaisante. Quand on le sait, on est moins déçue, j’imagine…
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Coucou 🙂 elle te satisfera peut-être … moi j’aime les fins plus affirmées …
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J’avais beaucoup aimé son premier roman, mais les suivants m’avaient déçu.
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Je n’avais pas retenté après ma première lecture assez décevante mais là j’ai été séduite !
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Je suis très tentée par ce titre, d’abord parce que j’aime Louise Erdrich, ensuite parce que la dystopie est un genre que j’affectionne de plus en plus.
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Tu aimeras sûrement, je trouve qu’elle s’en sort bien dans le genre …
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Rhaaa, je n’aime pas les fins qui me dérangent. Peut-être une fin à la façon « Un livre dont vous êtes le héros » comme quand j’étais jeune (si, si, je ne le suis plus tellement) aurait été préférable. Tu aurais pu choisir. 😉
Bisous ma belle
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Tu touches un point sensible 🙂 j’adorais « les livres dont vous êtes le héros » quand j’étais gamine ( je ne le suis plus du tout :)))
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