« Quand on quitte son pays, c’est difficile de savoir ce que l’on garde avec soi et ce que l’on préfère oublier »
Elles sont quatre soeurs, d’origine asiatique. Leur grand-père, restaurateur immigré, les surveille étroitement : vêtements, lectures, programmes télé autorisés ou non, tout est soumis au contrôle du patriarche tyrannique. Leur mère n’ose pas soutenir ses filles, qui étouffent chaque jour un peu plus. La crise atteint son paroxysme lorsqu’Edda, l’aînée, annonce vouloir faire médecine. Le grand-père s’y oppose violemment. Ses petites-filles reprendront le restaurant à sa mort. Sans discussion. Mais Edda est déjà sur le chemin de l’émancipation et entraîne ses soeurs avec elle… les jeunes filles parviendront-elles à échapper à leur milieu sans renier leurs origines?
J’ai vraiment beaucoup aimé ce roman graphique, instructif, captivant, inspirée de l’histoire de Lucie Quéméner. La narration qui mêle présent et passé sur trois générations de femmes est fluide et agréable, malgré le dessin uniforme tout en noir et blanc et au crayon et les visages qui se ressemblent tous. Je me demande d’ailleurs si cette ressemblance n’est pas voulue, pour souligner encore davantage l’uniformité rigide à laquelle les quatre soeurs sont soumises. (L’une d’elle, tout juste libérée, commence par se couper les cheveux !)
Les cases parfois sans texte sont suffisamment éloquentes pour ne pas perdre le lecteur qui navigue sans difficulté entre Edda, sa mère et sa grand-mère. Deux destins contrariés par le poids des traditions et le joug masculin, celui d’Edda étant plus prometteur : la revanche est au « bout des doigts ». La fin particulièrement réussie, pleine de douceur, laisse entrevoir que liberté et identité, modernité et tradition ne seraient pas totalement incompatibles…
Une excellente surprise. Je ne m’attendais pas à trouver ça aussi bien ! Le hasard fait une fois de plus très bien les choses 🙂
Une chronique intéressante chez Pamolico
Un thème intéressant et comme il est à la bibliothèque, je vais pouvoir le lire 🙂
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Je suis presque certaine que tu partageras mon enthousiasme 🙂
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Merci d’en parler!
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Ça le mérite !
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La couverture et le titre me plaisaient, contente de voir ton avis si positif ! (et acheté par ma médiathèque, chouette !)
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Ça devrait te plaire, comme pour Aifelle je prends les paris !:)
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Merci beaucoup pour le lien 🙂 je suis tout à fait d’accord avec toi, c’est un bel hommage qui nous appprend beaucoup !
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Oui, un beau roman graphique, riche et émouvant, nous sommes d’accord 😊
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Le baume du tigre soulage les maux, tout en étant très fort. j’aime le titre
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Ça devrait te plaire, c’est très touchant et plein de sagesse
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Voilà un sujet fort intéressant. Je le note, même si j’ai toujours du mal avec ces BD où les visages se ressemblent un peu tous… sur un thème connexe, j’ai envie de lire Em de Kim Thuy.
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En fait l’uniformité n’est vraiment pas un problème dans cette bd, l’histoire est tellement intéressante et bien racontée qu’on ne perd absolument pas le fil. Tu aimerais je pense !
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Je viens de la terminer et je suis un peu plus réservée que toi. Globalement j’ai aimé cette histoire de filles partagées entre deux manières de vivre. Mais j’ai été un peu perdue par le graphisme où l’on ne distingue pas assez les personnages et les changements rapides d’époque ne sont pas toujours clairs, je me suis perdue plusieurs fois. Ceci dit, c’est à lire.
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C’est marrant ça ne m’a pas dérangée, le fait que les personnages se ressemblent tous… même si je comprends, c’est le reproche qui est fait en général à ce roman graphique
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