coup de coeur

L’assassin qu’elle mérite, T. 1 : Art nouveau- Lupano et Corboz

 

« On ne peut survivre qu’en faisant aux autres ce qu’on n’aimerait pas qu’ils nous fassent »

 

Vienne, 1900. L’art fait sécession et le mouvement avant-gardiste prend de l’ampleur. La nouvelle devise : « A chaque époque son art, et à l’art sa liberté ».

Après avoir provoqué un scandale lors d’une exposition et mis le feu à un tableau intitulé « Le Brasier », Alec, un noceur argenté et cynique, fait le pari avec un ami aussi dépravé que lui de transformer un quidam en « ennemi de la société ». Il tombe sur le jeune Victor, en fugue, révolté contre son père qui a décidé que son fils serait comme lui, tailleur de pierre, que ça lui plaise ou non. C’est non, malheureusement.

Alec prend Victor sous son aile et joue avec lui comme avec une marionnette : il fait découvrir à ce gamin naïf le luxe, l’argent qui coule à flots et les plaisirs de la chair dans les bordels viennois. Le pauvre gosse y prend goût. Il tombe même amoureux d’une prostituée, la belle Mathilde. Paf la girafe … pari réussi? En tout cas, l’affaire tourne au vinaigre…

Alors là, mais chapeau bas ! J’ai été totalement, mais totalement séduite avec un grand T, par cette BD somptueuse.

On frôle la perfection au niveau du dessin : les personnages sont incroyablement expressifs, d’une beauté sans nom, costumes, visages, corps, gestuelle, tout est SPLENDIDE. Quel travail d’orfèvre ! La Vienne de l’époque est capturée dans ses moindres détails, dans toute sa sensualité et sa lubricité… et les couleurs… Tantôt ombre tantôt lumière, le jeu des contrastes sert à merveille l’érotisme trouble qui se dégage de ces planches, toutes plus belles les unes que les autres. Le scénario, quant à lui, est d’une solidité à toute épreuve, j’adore l’idée de départ et la façon dont elle menée jusqu’au cliffhanger de la fin de ce premier tome. Cerise sur le sachertorte, c’est extrêmement bien écrit, ai-je besoin de le préciser.

Je n’ai qu’une hâte : lire la suite (la série compte quatre volumes)

Ah là là, quel bonheur de tomber sur de telles pépites !

 

 

Merci à Choup dont la chronique m’a ouvert la voie 🙂

 

Une BD géniale de 55 pages que je propose à Lydia pour son challenge :

 

 

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3 réflexions au sujet de « L’assassin qu’elle mérite, T. 1 : Art nouveau- Lupano et Corboz »

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