pour le dire vite

Quelques chroniques en accéléré ou impressions de lecture

Les vacances sont finies, j’ai beaucoup lu et surtout des livres que je devais impérativement rendre à la médiathèque. J’ai une sorte d’angoisse à rendre les bouquins en retard, je ne sais pas pourquoi, bref. J’ai donc lu, rendu les ouvrages dans les délais (ouf !)mais pas pris le temps de rédiger des chroniques détaillées, avec le livre à côté de moi pour y prélever des citations, toussa toussa. Je vous propose donc quelques impressions de lecture, basées sur mes souvenirs, pas si vieux.

Je commence par A mains nues tome 2, par Leila Slimani et Clément Oubrerie

J’avais beaucoup aimé le premier tome de cette bande-dessinée qui décrit le destin du docteur Suzanne Noël, femme exceptionnelle dans le domaine de la chirurgie plastique et réparatrice, mais aussi pour son militantisme féministe. Ce second tome s’ouvre sur un événement très cruel pour Suzanne, qui sera hélas suivi de quelques autres. La vie de cette femme fut pleine de drames et de succès, et ce qu’on peut reprocher à ce second tome, c’est sans doute d’aller un peu vite, de balayer les événements sans s’y attarder. Suzanne traverse l’Histoire avec courage, on aurait bien aimé prendre le temps de l’accompagner au fil des pages, mais ça défile. L’impression de froideur de l’ensemble est heureusement atténuée par la palette de couleurs chaudes et vives de Clément Oubrerie, dont j’adore le dessin hachuré et précis. Un vrai bonheur pour les yeux. Au final, malgré quelques légers bémols, c’est une série dont je ne peux que recommander la lecture.

Hors-gel, par Emmanuelle Salasc

Voilà un livre qui aurait mérité une longue chronique, et qui en aura une brève, tant pis. Nous sommes en 2056, dans un village surplombé par un glacier, dont la poche d’eau menace de se rompre. La tragédie a déjà eu lieu dans des temps anciens et elle n’est pas loin de se reproduire, à une époque où règne une écologie stricte, quasi militaire, voire totalitaire. Parallèlement, l’histoire est aussi celle de Lucie et Clémence, qui sont jumelles. La première est depuis toujours totalement sous l’emprise de la seconde, malade, sauvage, d’une violence inouïe. Celle-ci fait son grand retour au village, après trente ans de silence.

Ce roman glaçant (dans tous les sens du terme) m’a mise sous pression, véritablement. La relation toxique des deux soeurs est décrite avec une finesse et une précision chirurgicale au même titre que le décor, ce glacier qui peut s’effondrer à tout moment, en même temps que Lucie ou Clémence, ou les deux… L’écriture d’Emmanuelle Salasc, tout en longues descriptions,  énumérations, répétitions, donne le vertige. Il faut tenir la distance pour venir à bout de roman exigeant, aussi bien d’un point de vue stylistique qu’émotionnel. Heureusement, c’était les vacances, j’avais le temps. C’est Antigone qui m’a donné envie. Son billet est ici.

Après, par Stephen King

Ma lecture détente des vacances, avalée en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Jamie est un petit garçon pas comme les autres. Il ne sait pas qui est son père- sa mère entretient le mystère complet sur son identité- et surtout, Jamie voit les morts. Son don n’est pas très courant et pas facile à vivre au quotidien, mais bon an mal an, Jamie apprend à vivre avec. Les morts ne sont jamais agressifs avec lui et finissent par disparaître, au bout de quelques jours.

Mais… la situation va se compliquer lorsque l’ex-compagne de sa mère fait appel à lui pour retrouver l’emplacement d’une bombe déposée juste avant que le terroriste ne mette fin à ses jours.

J’ai adoré ce roman. Comme très souvent chez Mr King, on a peur, on est ému, on frissonne, on soupire -de bonheur-, on a-do-re. Personne au monde ne décrit mieux les enfants et leurs tourments que ce grand auteur chéri de mon coeur. Je ne boude jamais mon plaisir et ce Jamie là, je l’ai trouvé particulièrement émouvant, petit bonhomme tiraillé entre son envie d’être comme les autres- c’est un peu râpé- et la nécessité, au combien romanesque, de faire le bien en utilisant sa « particularité ». Comme toujours, le roman fourmille de personnages, bien campés, détestables ou sympathiques. Tous attachants.

Voilà c’est fini pour cette fois:)

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14 réflexions au sujet de « Quelques chroniques en accéléré ou impressions de lecture »

  1. très envie de lire la bd, j’avais écouté un podcast sur l’histoire de cette femme admirable et cela m’avait beaucoup intéressée. Pas beaucoup de lectures pendant ces vacances de mon côté. mais beaucoup de nouvelles envies de lecture! 😉

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